TIENS VOILA DU BOUDIN
voilà du boudin...


dimanche, janvier 18, 2004  

Sauvons la recherche

Cela fait plus d'une semaine maintenant que j'observe avec attention la fronde des chercheurs. J'y vois soit des appels vibrants à augmenter massivement les budgets et les embauches dans les organismes de recherche, soit des règlements de compte aigris avec le "milieu". Quid d'une réforme? Car après plusieurs années passées dans le monde merveilleux de la recherche la première évidence qui s'est imposée à moi est qu'il fallait d'urgence réformer ce monstre protéiforme qu'est l'appareil de recherche français. Il est de notoriété publique que Jean Perrin et Frederic Joliot Curie, les fondateurs historiques du CNRS et du CEA respectivement, étaient communistes, et cela se voit dans la structure et l'organisation de ces organismes. Hiérarchisation à outrance, flexibilité et adaptabilité nulles, administration omniprésente et toute puissante. Une telle organisation était peut-être parfaitement justifiée et efficace à l'issue de la guerre où tout était à (re)construire, mais force est de constater qu'elle conduit aujourd'hui ces organismes à une mort programmée et inéluctable. Une armée d'officiers où nul ne veut se battre, voilà ce qu'est la recherche en France. Que dire d'un organisme où il est "déconseillé" de passer des demandes d'achat de moins de 150 euros car leur traitement administratif a un coût supérieur, où il faut 1 an et demi à un thésard avant d'avoir le moindre morceau de manip? Quid de ces recrutements nationaux interminables, coûteux et hypocrites? Moyens ou pas, postes ou pas, pour moi la recherche française va mourir si elle s'obstine à ne pas vouloir changer. Cela commencera par une désaffection croissante des jeunes vis à vis des études scientifiques. Cela a déjà commencé et je ne vous cache pas que je m'efforce de décourager ceux qui me demandent conseil de faire une thèse et même carrément d'entamer des études scientifiques. Alors pourquoi ne pas décentraliser la recherche? Pourquoi ne pas cesser de financer ces structures dévoreuses de budgets pour financer des projets? Pourquoi ne pas permettre aux labos d'embaucher qui bon leur semble, puisque c'est ce qui se passe dans les faits? Pourquoi les chercheurs n'auraient-ils pas droit à de vrais contrats de travail? Est-il normal qu'il faille pleurer pendant deux mois auprès de l'administration universitaire après des vacations pour avoir une fiche de paie et un salaire mensuel? Pourquoi ne pas permettre aux chefs de labos d'être véritablement des "chefs", libres de développer ce labo comme bon leur semble, financés selon la portée des projets qu'ils proposent? Pourquoi laboratoires et universités ne pourraient-ils pas être des entités administratives et financières libres et autonomes? Pourquoi pas? Est-ce si extravagant de demander à la recherche de vivre avec son temps? Il me semble que l'équation est la suivante. La recherche a besoin de moyens financiers et humains importants et d'une profonde réforme. Sans réforme, argent et embauches seront gaspillés et parfaitement inutiles. Sans métamorphose la recherche française est condamnée à mourir étouffée sous son propre poids. Même les chenilles ont compris cette simple vérité.

posté par Nono | 18:38 |


vendredi, janvier 16, 2004  

Petit précis de politique extérieure française à l'usage de ceux qui en douteraient.

"George Bush je t'aime"

Lesson of french cooking.

"George Bush I love you"

posté par Nono | 14:11 |
 

Le monde est simple

"Non."

(exemple d'argumentation philosophique à l'approche de la trentaine)

posté par Nono | 11:00 |
 

Ca n'a pas que des inconvénients le communisme. Aucune chance de devenir obèse. Plus de pub à la télé. Hop. Fini la tronche de cake de ppda à 20 heures. En même temps Robert Hue qui présente les infos bof bof bof. Fini les vols de voiture. Fini les voitures aussi d'ailleurs. Humf de toutes manières je déteste les voitures. Fini Sarkozy qui sera au Goulag en lorraine. Pasque pour tout vous dire en 1917 j'aurais probablement été bolchévique, probablement mort aussi du coup. Mais bon. Et puis il faut bien le dire, le père (dit le petit) Staline c'était un perfectionniste. C'était pas du totalitarisme de tafiole L'Union Soviétique. Pas de liberté d'expression objecterez-vous? Bah franchement ça nous ferait des vacances non de ne plus entendre les conneries de Hollande et de Fogiel. Non? Tu crois pas? Un peu quand même. Oui je vous le dis tout net, j'en viens à regretter que le communisme soit une des plus belles saloperies qu'ait engendré l'histoire. Enfin c'est trop tard maintenant que je suis libéral. Mais c'était si beau les choeurs de l'armée rouge. Si style le survetement à rayure de Staline à la conférence de Yalta. Si fun les parties de 421 du KGB. Remarquez bien qu'au bout du compte le chercheurs n'auraient pas plus de moyens et en plus seraient tous au goulag pour avoir osé chouiner. Mais je persiste, j'aurais pu être communiste, et un vrai, et un dur, qui distribue des tracts à la sortie des congrès du medef et qui ne consomme pas. Mais non. Je serai libéral parce que le libéralisme à réalisé que les Hommes sont mi saints mi enfoirés et que nul n'y pourrait rien changer. Et puis aussi parce que y'a pas d'hymne à chanter quand on est libéral. Surtout pour ça finalement.

posté par Nono | 00:15 |


jeudi, janvier 15, 2004  

Je vis dans un pays communiste,
Je vis dans un pays où je ne peux pas travailler jusqu'à l'âge que je veux,
Je vis dans un pays où je ne peux pas travailler le temps que je veux,
Je vis dans un pays où je ne peux pas travailler tout court d'ailleurs,
Je vis dans un pays où la solidarité et la charité sont des prérogatives de l'état,
Je vis dans un pays où l'on est soit gentil soit faciste-capitaliste-néolibéral-raciste-homophobe-islamophobe,
Je vis dans un pays où la recherche d'état produit des milliers de chômeurs par an,
- parce que quand même le communisme de ce pays ne va pas jusqu'à se préoccuper de leur avenir -
Je vis dans un pays où quand on meurt à 90 ans c'est de la faute de l'état,
Je vis dans un pays qui utilise nos factures d'électricité pour financer ses folies,
Je vis dans un pays où les syndicats on rétabli les privilèges,
Je vis dans un pays où l'on fait des études parce que,
Je vis dans un pays où l'état se mèlera bientôt de la couleur de nos slips,
Je vis dans un des derniers pays communistes,
Je vis en France.

Oui je fais une crise de libéralisme. Je commence à en avoir plus qu'assez se voir l'état fourrer son nez dans presque tous les aspects de ma vie.

Je commence aussi à en avoir assez des gérémiades des chercheurs. Mesdames, messieurs, pendant des années vous vous êtes rendus complices du chômage et de l'exil de dizaines de milliers de jeunes doctorants, bien contents que vous étiez d'avoir à votre disposition une main d'oeuvre sous-payée, corvéable et qui effectuait vos travaux de recherche à votre place. Quand vous réclamiez des moyens supplémentaires et que M. Jospin, alors ministre de l'éducation, a en 1993 doublé le nombre de bourse de thèses, sans aucunement s'occuper si le marché du travail était capable de leur fournir un emploi, vous avez applaudi des deux mains!

Solidaire : se dit d'un bien commun à plusieurs personnes, chacune étant responsable du tout, et par extension des personnes liées par un acte solidaire.

Vous comprendrez donc mesdames et messieurs les chercheurs que nul ne compatisse à votre sort!

Que l'état laisse donc les citoyens et leurs entreprises vivre leur vie. Qu'il laisse la justice faire son travail et qu'il lui en donne les moyens. Nous citoyens pouvons nous occuper du reste...

Oui je suppose que ce post correspond assez bien à la définition d'un "coup de gueule"...

posté par Nono | 13:51 |
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