![]() |
TIENS VOILA DU BOUDIN voilà du boudin... |
![]() |
![]() samedi, février 15, 2003 Oupsssss... Bien, j'avais compet d'escrime ce matin à 10h30. J'avais mis mon réveil à 9h00. J'étais motivé. Mais que s'est-il passé? A 9h00 le réveil a tonitrué comme prévu, je lui ai asséné une baffe magistrale, comme prévu, et me suis octroyé les 10 minutes de sommeil supplémentaires qui font traditionnellement partie du lever du Nono. Et puis d'un coup il fut 11 heures. C'est relativement navrant mais d'un autre coté cela m'a permis d'aller faire mon marché et de gagner un fromage gratuit chez mon fromager (je crois qu'il m'aime bien mon fromager, s'il me demande de lui rédiger un article pour un congrès je le ferai volontiers). Pas tout perdu donc. J'ai aussi fait mumuse avec mon nouveau machin numérique, après quelques tatonnements (ces petits farceurs de Canon ayant remplacé le manuel d'utilisation de l'appareil par celui d'une photocopieuse, or une photocopieuse et une appareil photo numéro n'ont, je l'ai appris aujourd'hui, que très peu de points communs), j'ai reussi à prendre ma première photo et à la recupérer sur mon PC. Les performances de ce machin sont assez prodigieuses, pour un peu il serait possible de lire le journal dans le reflet des lunettes des gens en agrandissant l'image. Une bonne acquisition donc. Attends-toi à recevoir des images à peu près aussi ineptiques (voire ineptiales) que mes mails dans ta boîte. Tiens je vais essayer de photographier un sourire ça devrait m'occuper un moment et vider les batteries ça. Ce soir je vais manger le dessert chez des amis qui, justement, et ça tombe assez bien, m'ont invité à venir manger le dessert chez eux. J'espère que ce sera un gateau chocolat, même s'il sera forcément moins bon qu'un célestin au chocolat avec Lulu marqué dessus, mais enfin c'est gentil quand même. Et demain, et demain... lever 7 heures pour la compétition d'escrime par équipes. Ah ah ah ha! Je vais me lever à 7 heures un dimanche! Et là je suis vraiment obligé de me lever parce que sinon le reste de l'équipe va m'embrocher ce qui serait vraiment dommage je pense car j'ai plein de photos à faire. Je vais me lever à 7 heures un dimanche... Il faut absolument que je perde l'habitude de donner mon nom pour des activités alors que je ne sais pas à quelle heure il faudra que je me lève. C'est quand même la première chose à demander mince. C'est l'heure du dessert... posté par Nono | 18:44 |J'ai craqué...J'ai acheté un appareil photo numérique. Pardon mon banquier chéri... Plusieurs raisons à cela. Premièrement je n'ai pas d'appareil photo, enfin si mais c'est compliqué, disons que mes parents m'en ont offert un il y à 10 ans et comme ils n'en avaient pas non plus je leur ai offert il y a quelques années après avoir réalisé que j'étais tellement doué pour la photographie que je ne méritais pas d'avoir un attrape-images. Cette première raison m'a immédiatement apparu comme une excellente raison. D'un autre coté je n'ai pas de missile stinger et ça ne me semble pas du tout une bonne raison pour m'en procurer un. NON je ne culpabiliserai pas d'avoir dépensé une somme scandaleuse pour ce gadjet. Inutile d'insister. Deuxièmement je suis aussi bon photographe que toi catcheuse, or ce machin numérique va me permettre de prendre des millions de photos et de ne garder et faire developper que la seule et unique qui cera réussie sur tout ce million... Cela veut aussi dire que je vais prendre à peu près tout et n'importe quoi en photo désormais...mon Dieu...ça promet. Second craquage de la journée, j'ai emmené choupette à l'hôpital pour une greffe de batterie. C'est donc sans appel, les batteries ne se rechargent pas seules même en feignant l'indifférence, même en chantonnant "je peux très bien me passer de toi". J'ai été faible, je sais... posté par Nono | 00:33 |jeudi, février 13, 2003 J'ai un nouvel ami. Petite journée au labo aujourd'hui. Tranquillou pèpère histoire de soumettre mon dernier article, de manger équilibré et d'avoir une vie sociale. Avoir une vie sociale dans un laboratoire de recherche consiste à mettre plus d'une heure pour traverser un couloir de 20 mètres de long. En fait plus nombreuses sont les portes de bureau ouvertes, plus longtemps dure la traversée. "Ah salut machin, alors toujours pas fini cette thèse? Plus que 7 ans? Bon ben je peux rester dans ton bureau et t'empêcher de travailler, t'es plus à ça près. Ah ah ah ah!". C'est ça avoir une vie sociale dans un laboratoire de recherche. Cette vie sociale peut aussi consister, comme ce fut le cas aujourd'hui, à jouer au fresbee avec la plaquette de présentation du dit laboratoire qui visiblement ne semble pas faite pour ça. On ne peut pas penser à tout. Accessoirement cette vie sociale englobe également le repas de midi avec la carte de cantine du labo et l'utilisation des outils de l'atelier pour réparer mon chargeur de piles. Je socialisais benoîtement donc lorsqu'IL est entré dans le bureau. IL c'est un des chercheur-enseignants du labo. C'est le méchant de ce soir, celui qui persécute ses pauvres thésards, la secrétaire et les Nonos socialisants au chômage. "Il y a un congrès machin à Paris le 13 mars prochain, il faudrait que tu écrives un article". Sous titrage antiope: "Tu ne veux pas travailler gratuitement pour moi afin que j'aille à Paris à ta place présenter ton travail et faire avancer ma carrière sur ton dos?" Pas très diplomate le monsieur ou alors pas encore au fait de l'abolition de l'esclavage. "Ah je vais pas avoir trop le temps là je suis surchargé vois ça avec trucmuche plutôt". Ce qui équivaut à peu près à "Bonjour je m'appelle Nono et j'adore qu'on me prenne pour un abruti. Game over. Insert coins". IL est parti pas content genre véxé la jeunesse fout le camp plus de respect le monde marche sur la tête une bonne guerre ça leur ferait du bien à tous ces jeunes. On peut dire qu'il m'a gâché ma socialisation de la semaine cet olibrius. D'un autre coté ce labo-dont-la-plaquette-est-un-mauvais-fresbee semble vouloir me garder pour un intérim de 6 mois à 1 an, payé 2300 euros net par mois, plus 10% pour les congés, plus la prime de précarité, si ça continue ils vont même finir par m'embaucher les bougres. C'est plutôt pas mal ça ma foi. J'ai dit oui. Enfin tant que je n'ai pas un contrat signé sous les yeux j'y crois autant qu'à l'apparition soudaine de M. Spoke dans mon frigo. Mais y'a du progrès... posté par Nono | 23:59 |mercredi, février 12, 2003 Bouquet fleuri. Lundi dernier j'ai visité pour la première fois le cimetière du Père Lachaise. C'est impressionnant, presque autant que ta soutenance de thèse mais pas autant quand même, quasiment toutes les tombes sont un monument là-bas. Ca donnerait envie d'être mort pour un peu. Mais pas quand même. Pas sûr qu'ils aient internet et l'ADSL dans les caveaux du Père Lachaise. Je m'y suis balladé 3 heures durant et je t'y ai cueilli un joli bouquet d'épitaphes d'hiver que voici.
mardi, février 11, 2003 Paris est magique. Entre l'arrêt Père Lachaise et Opéra un jeune homme est absorbé par sa rêverie. Accoudé sur le rebord de la fenêtre du wagon il fixe sans le voir le trait discontinu des néons du tunnel qui défilent. Oh il a bien tenté d'observer les gens rangés pêle-mêle pour ne pas être les uns en face des autres mais pas un n'avait un regard à partager. Alors le jeune homme pense à des choses qu'il n'a pas envie de partager non plus. Il s'aperçoit que les neons se sont arrêtés et qu'ils ont cédé leur place au visage d'une jeune femme, distant de deux vitres pleines de nez et un peu d'air dans la rame d'en face. Leurs regards se croisent et la jeune femme amorce un sourire. Le sourire fleuri complètement et elle baisse les yeux. Le jeune homme sourit lui aussi. Pourquoi? Peut-être est-il poli alors par réflexe il reflète son sourire. Peut-être la trouve-t-il jolie alors il lui sourit sous l'impulsion de quelques molécules d'hormones qui font leur boulot avant même d'être descendues du métro. Est-ce si sûr? Moi je crois plutôt qu'il est en train de penser à un autre sourire. Au sourire d'une autre jeune femme qui se trouve très loin de la ligne 3 du métro. Peut-être même qu'il se rappelle tout plein d'autre choses, d'une nuit toute pleine de lumières, d'un autre train in extremis, des sourires qui se répondent lorsqu'on remue un index devant ses yeux. Peut-être qu'il pense à tout ça ce jeune homme alors que la jeune femme dans le miroir lui sourit. Tûûûûûûûûûûûûûûûûûûût. Le monde recommence à partir autour de lui et le visage de la jeune femme s'éloigne, elle sourit toujours, ses yeux sont toujours baissés. Sa rêverie absorbe de nouveau le jeune homme, les néons sont revenus. Mais à l'intérieur il sourit toujours... Oui Paris est magique. posté par Nono | 14:11 | |
![]() |
|
![]() |
![]() |
|||||||||
![]() |
|
||||||||||||
![]() |